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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 16:28
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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 14:37

L’élection cantonale partielle de Brignoles s’inscrit à la fois dans la tendance lourde des législatives partielles qui ont lieu depuis juin 2012, et dans un contexte particulier propre à l’histoire politique du canton Brignoles. Le résultat de la cantonale de Brignoles est, en effet, conforme aux tendances lourdes qui se sont dégagées lors des législatives partielles : une très forte abstention qui affecte en particulier l’électorat de gauche, l’élimination au 1er tour de la gauche dans 4 circonscriptions sur 7, une faible progression de la droite, la montée en puissance du FN. Dans aucune de ces partielles les scores des candidats du Front de gauche ne profitent significativement de l’effondrement des candidats du PS ou d’EELV. Ils sont au mieux légèrement supérieurs en pourcentage par rapport aux exprimés à ceux des législatives de juin 2012, mais toujours avec des pertes importantes en voix.

A ces tendances constatées sur les législatives partielles se superpose le contexte particulier de Brignoles. Ce canton est caractérisé par un électorat vieillissant avec 58 % des inscrits ayant plus de 50 ans et une implantation forte du FN de longue date. En effet, depuis 1985, le FN a été de tous les seconds tours lors des cantonales. En 2011, le candidat du FN conquiert de 5 voix au 2e tour le canton. L’élection fut annulée. Le 1er juillet 2012, au 2e tour, Claude Gilardo, maire de Brignoles et candidat dès le 1er tour de toute la gauche, l’emporte de 13 voix malgré un rapport de force du 1er tour très défavorable. Cependant, l’élection fut à nouveau annulée, d’où le scrutin d’octobre 2013. La mairie de Brignoles fut conquise en 1995 par une liste d’union de la gauche conduite par le PCF lors d’une triangulaire, puis elle fut perdue en 2001 et reprise par Claude Gilardo en 2008, là aussi lors d’une triangulaire et avec une liste d’union. Claude Gilardo, candidat du PCF aux cantonales depuis 1985, a gagné le canton de Brignoles lors d’une triangulaire en 1998 et il l’a conservé en 2004 lors d’une autre triangulaire. Le canton de Brignoles était donc très loin d’être le « bastion communiste » décrit par certains médias. Compte tenu des rapports de force antérieurs, du choix de Claude Gilardo de ne pas se représenter, de la très forte abstention prévisible à la fois pour des raisons nationales mais

aussi pour des raisons locales, et étant donnée la règle des 12,5 % des inscrits pour se maintenir au 2e tour, seule une candidature unique autour du FG pouvait garantir l’accès au 2e tour à la gauche. Ce ne fut pas le choix de la candidate EELV et de ses soutiens locaux du PS. Ils portent tous une responsabilité accablante dans l’élimination de la gauche au 1er tour. In fine, le nouveau candidat du FG, Laurent Carratala, rassembla au 1er tour 14,58 %/exprimés, soit une perte de 1 655 voix et 16,95 %/exp. par rapport à 2011 où EELV était présent au 1er tour contrairement à juin 2012. Cependant, ce score de 14,58 % est aussi à comparer au score de 10,91 % à la présidentielle et de 7,27 % aux législatives de 2012 du FG sur ce canton. Le résultat du Front de gauche par rapport aux législatives augmente de 123 voix.

Certains font porter la responsabilité du recul du FG par rapport à 2011 au soutien que lui a apporté la direction nationale du PS, alors que d’autres voient dans la critique de la politique gouvernemental les raisons de l’échec de la gauche. Ces grilles de lecture contradictoires oublient, l’une comme l’autre, que Laurent Carratala, tout en soulignant à l’échelle de Brignoles les ravages de la politique gouvernementale d’austérité, faisait avant tout face à des candidats de droite et d’extrême droite et à la majorité UMP du Conseil général du Var. Elles sous-estiment aussi la capacité forte de rassemblement bien au-delà de l’électorat du FG qu’avait Claude Gilardo et que Laurent Carratala ne pouvait acquérir en quelques semaines de campagne.

Reste que le 2e tour a montré malheureusement, au prix de l’élection d’un conseiller général FN, que contrairement à la gauche incarnée par un communiste de 1998 à 2012, la droite a été incapable à Brignoles de faire barrage à l’extrême droite.

 

Yann Le Pollotec ,

secteur élections du PCF

 CommunisteS.JPG

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 21:50

Villeurbanne 2Cela taraude maintenant bien du monde, cela fait même scandale: voilà les communistes villeurbannais cloués au pilori tel des impies ! De nous-mêmes nous nous serions exclus, d’après certains « partenaires » du FG local. « Les lyonnais eux savent construire l’union » nous lancent-ils, comme s’il y aurait les bons communistes unitaires, et les mauvais villeurbannais. Comment peut-on tenir ces propos, pour le moins extravagants ? Qui peut seulement penser qu’il y a trahison là ou il y a gains et avancés sociales ? Si ce raisonnement pour le moins simpliste ne prêtait pas à sourire, il est en tous cas désobligeant pour ceux qui veulent que notre ville avance, pour qu’elle se projette dans l’avenir, dans les enjeux écologiques, sociaux, urbanistiques et économiques. D’aucun sait que la crise systémique que traverse le capitalisme, associée à la crise environnementale, nous pousse aujourd’hui à construire les pôles de résistances partout où c’est possible. Alors pourquoi ce choix à un moment de tensions diverses : Politique nationale du PS au gouvernement précédé par une droite la plus dure que notre pays ait connue, crise systémique du capitalisme, crise européenne et de l’Euro, crise environnementale et sociale ? Il convient d’éclairer les raisons qui nous mènent à reconduire une union avec la principale organisation de gauche à Villeurbanne, le PS.

S’il est unanimement au Front de Gauche convenu que le bilan national de la politique, que nous combattons, mené par le gouvernement, est en droite ligne, sur bien des points, avec le précédent (TSCG, ANI, retraites, financement de sécurité sociale, guerre en Syrie, etc.) il en va tout autrement au niveau local.

Lorsque notre camarade André Chassaigne, président du groupe Front de Gauche au parlement national est venu à Villeurbanne, il expliquait comment les députés intervenaient pour dénoncer et lutter contre les dispositions qui vont impacter directement nos vies, contre les lois d’austérités au service de la finance. Il expliquait pourquoi sur tel ou tel dossier ils n’allaient pas plus loin, en quoi tel autre dossier constituait une avancée et méritait qu’il soit voté, malgré les discussions parfois rudes avec d’autres membres du Front de Gauche et pourquoi sur un autre dossier, ils se battaient farouchement contre. En substance, André nous expliquait que la ligne de conduite qu’ils s’étaient donnée était de prendre tous ce qui était favorable quitte à s’en expliquer ou au risque de brouiller un message politique. C’est à cet exercice difficile auquel nous nous attelons. Cela fait maintenant plus de 25 ans sans discontinuité que les communistes sont dans la majorité municipale avec le PS. Certes on pourrait dire « Stop ça suffit ! » et pourtant ne faudrait-il pas d’abord regarder de plus près le bilan de la majorité municipale et les risques encourus si nous participons à la division de la gauche ?

On rétorque que le PS n’est plus à Gauche, qu’il est devenu social-libéral et par voie de conséquence que la majorité municipale l’est aussi, tout en taisant que des élus communistes siègent au conseil municipal dans la majorité. Ceux là mêmes sont incapables de montrer une seule mesure libérale prise au niveau municipal dans laquelle les élus communistes se seraient fourvoyés ! Et pour cause car c’est tous le contraire qui se passe :

  • Le programme initial du mandat en cours inscrivait le maintien des logements sociaux à 24% or nous sommes parvenus à 28% inscrits au PLU-H et seront donc construits dans les années à venir. D’ores et déjà Villeurbanne dépasse les 25%.
  • Mise en place de la cuisine centrale, service public municipal. Cette mesure fut entreprise par les communistes du mandat précédent, et nous avons poursuivi sa mise en œuvre et son déploiement. Aujourd’hui toutes les écoles sont desservies ainsi que les maisons de retraites et les tarifs y sont bien moins chers que dans les communes de droite du département.
  • Rénovation des Groupes Scolaires en travaillant sur l’isolation thermique et des choix de chauffages pertinents pour que cela ne soit pas le fardeau des générations à venir. Ce sont le GS Pasteur, GS E. Herriot, GS J. Ferry, … Et bientôt le GS J. Zay et GS Saint Exupéry
  • L’intervention des communistes pour que le Théâtre des IRIS reste un théâtre de quartier alors qu’il risquait la fermeture, mais aussi l’intervention pour le Centre Culturel Oecumenique (CCO) afin qu’il reste dans son quartier historique près des étudiants, de la Doua.
  • Aides aux associations, aide économique mais aussi matérielle, aides au sport, aides à la jeunesse 1er emploi, 1er logement et permis de conduire.
  • Financement des spectacles de rues tel que « les Invites » sans intervention du privé alors que la droite ne cesse de marteler que c’est une gabegie financière insoutenable pour notre ville.
  • Le travail dans les quartiers pour lutter contre les inégalités et les discriminations, mais aussi pour la rénovation des bâtiments.

 

Pour autant des dossiers peuvent être approfondis. Les 5 élus communistes sur les 39 de la majorité sortante  auraient aimé aller plus loin sur :

  • Le logement social dont nous faisons notre cheval de bataille. Nous voulons que l’effort porté pour les 28% de logements sociaux soit porté jusqu’à 33% ; un tiers, car se loger est une difficulté réelle pour nombreuses familles, car le foncier ne cesse de monter dans notre commune et que le logement social joue comme un frein sur le foncier, car le privé ne cherche qu’à « optimiser » un investissement, sans se préoccuper du bien être de chacun, car les loyers deviennent de plus en plus exorbitants.
  • Les transports en commun avec une nouvelle ligne de métro nord – sud, de la Doua à Gerland car Villeurbanne mérite un deuxième métro au vu du nombre et de la croissance de ses habitants.
  • Le retour à la Régie Publique de l’eau. Le Président du Grand Lyon / maire de Lyon souhaitait garder une Délégation de Service Public longue. Sous la pression de collectifs citoyens, et des élus communistes, alors que la majorité de la communauté urbaine lui était acquise, il a pris l’engagement à travers une DSP courte de re-discuter du mode de gestion du service public de l’eau lors du prochain mandat  dans le cadre du Grand Lyon ou de la future Métropole.
  • Le développement de la voirie pour Tous avec de vraies pistes cyclables et non de simples marquages au sol.
  • L’amélioration de la vie de nos quartiers développant des infrastructures publiques.
  • La construction de nouveaux équipements : sportifs, associatifs, crèches, haltes-garderies.
  • L’accueil de la voiture électrique en ville en installant des prises de recharge.
  • Amplifier la lutte contre toutes les inégalités et les discriminations notamment celles faites aux Roms.

Il reste bien d’autres propositions pertinentes à faire. Nous les travaillons collectivement dans nos ateliers pour les élections municipales. Comment répondre alors au mieux à ces exigences si ce n’est en étant dans une majorité municipale de gauche avec des élus communistes qui pèsent sur les choix ?

Avec une droite qui part unie (UMP et UDI font liste commune), un FN qui comptera, une gauche divisée (EELV fera sa liste, une liste Front de Gauche « autonome »), Nous, Communistes, nous assumons nos responsabilités et travaillons au rassemblement le plus large, pour ne pas voir demain la droite gérer notre ville et nous savons ce que cela signifie.

Nous avions proposé aux partenaires du Front de Gauche de créer les conditions de l’union et nous voulions un groupe municipal pouvant aller jusqu’à 10 élus Front de Gauche dans une liste d’union large avec le PS. Ils ont rejeté cette option restant sur la critique systématique de la majorité municipale, sans jamais regarder ce qui fut réalisé et gagné pour les villeurbannais. Nous avions alors évoqué avec eux, l’option de la liste Front de Gauche tenant compte des réalités du terrain, des forces militantes et de l’expérience municipale, en mettant aussi en évidence le risque que cela représentait pour notre organisation. Même cela fut réfuté.

Nous ne pouvons qu’en conclure, que seuls les communistes veulent un large rassemblement, pendant que d’autres travaillent à l’inverse.

Nous pensons que nos villes doivent être des lieux de résistances surtout quand se profile l’Acte 3 de la décentralisation et de la métropolisation, où le rôle des communes ne sera plus qu’anecdotique. Le maire de Villeurbanne a déjà pris position sur cette question, en critiquant la loi sur certains points. Pour défendre tout cela, nous ne pouvons qu’être que dans la majorité de gauche avec suffisamment d’élus pesant sur les choix, faisant entendre une voie différente, portant des idées nouvelles et des propositions ancrées dans notre commune pour ses habitants.

Nous affirmons qu’une alliance dès le premier tour est nécessaire car bien plus claire quant à notre volonté de participer à la gestion de la ville : cela donne de la force à l’union parce que nous savons que les négociations entre deux tours sont toujours âpres avec le risque d’en sortir affaiblis ! Et puis comment justifier au deuxième tour l’union alors qu’on la critique au premier ? Par expérience nous savons aussi qu’il est très difficile d’accroître ses votes et de dépasser la liste en tête au deuxième tour si au premier nous sommes divisés et que la droite fait un meilleur score. L’avantage reste souvent à la liste qui arrive en tête au premier tour.

Qu’adviendra-t-il de notre ville si c’est la droite qui s’en empare ? Le risque est réel.

Pour toutes ces raisons et parce que notre Parti ne saurait rester à quai, les communistes de Villeurbanne ont donnés un signe fort en mettant l’union au cœur et en portant loin devant le choix d’une « Liste de rassemblement autour de la majorité municipale sortante (PS, PCF, PRG) dès le premier tour. »

 

Faire ce choix ce n’est pas renoncer à notre indépendance face à qui que ce soit !

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 15:22
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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 15:16
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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 15:08

La section PCF de Villeurbanne, les 25 et 26 octobres a mobilisé ses adhérents afin que, démocratiquement et par vote à bulletin secret, une décision positionne politiquement les communistes en vue des élections municipales des 23 et 30 mars 2014.

Cette consultation a donné les résultats suivants :

128 Inscrits

  69 Cotisants

  58 Votants

 

  • 41 voix pour : « Liste de rassemblement autour de la majorité municipale sortante (PS, PCF, PRG) dès le premier tour. » soit 70,69%
  • 11 voix pour : « Liste Front de Gauche autonome » soit 18,96%
  •  6 voix pour : « Liste PCF » soit 10,34%

 

C’est largement que les communistes villeurbannais ont choisi la poursuite d’une politique de gauche à Villeurbanne pour le logement social, pour un transport en commun ancré et pensé dans l’avenir de l’agglomération, pour la défense et la création d’emplois, pour des choix à la hauteur des enjeux énergétiques et écologiques, pour la poursuite d’une politique municipale de démocratie participative et culturelle répondant aux aspirations des habitants. Mais aussi pour le développement du service public municipal et d’agglomération tel que l’eau, bien commun de l’humanité.

 

 

Sgtre

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 23:01

PG-131020---Inauguration-Metro.JPG

Le Progrès 20/10/2013

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 15:05

roms_71.jpgLa municipalité communiste de Gardanne (Bouches-du-Rhône) a décidé d'apporter son aide à onze familles Roms installées sur une friche industrielle de la commune, plutôt que de les faire expulser, a annoncé son maire, Roger Meï.

 

"Notre souci, c'est de montrer qu'on peut accueillir les Roms de façon humaine, comme des citoyens à part entière", a souligné Roger Meï, maire communiste de Gardanne depuis 1977, en se disant inquiet de la "montée de haine et d'incompréhension" à l'égard des Roms.

 

Arrivées il y a environ un mois sur ce terrain, ces onze familles sont composées de 62 personnes, dont une vingtaine d'enfants en âge d'être scolarisés. La mairie a fait installer des toilettes et des poubelles sur le campement et en a sécurisé l'entrée avec une chaîne et un cadenas, pour éviter l'intrusion de personnes susceptibles de venir intimider les Roms, comme cela s'est produit récemment.

 

Lundi, la mairie a réuni les associations pour coordonner l'aide à apporter aux familles, notamment en collectant des vêtements. "On envisage de mettre des mobile home ou des tentes de l'armée, pour l'hiver", a ajouté Roger Meï, qui a débloqué environ 30 000 euros pour financer l'opération. En contrepartie de cette assistance et de l'absence de demande d'expulsion, la mairie demande aux familles d'envoyer leurs enfants à l'école. "On ne parviendra pas à intégrer cette population si on ne la stabilise pas un minimum, ce qui permet la scolarisation des enfants et le suivi médical", a souligné Cendrine Labaume, coordinatrice générale de Médecins du Monde à Marseille, qui se félicite de l'attitude de la mairie de Gardanne.

 

Le maire a précisé toutefois qu'il ne s'agissait là que d'une "solution d'attente" et qu'il revenait à l'Etat et à l'Europe de régler la question de l'accueil des Roms sur le long terme. Dans les Bouches-du-Rhône, les associations estiment à plusieurs centaines le nombre de Roms ayant fait l'objet d'arrêtés d'expulsion depuis l'été, mis à exécution ou encore pendants, en reconnaissant que le décompte est difficile à faire car les mêmes familles peuvent être expulsées plusieurs fois.

 

 

humanitefr

le 15 Octobre 2012

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 14:56

christian_picquet.jpg

Par Christian Picquet, porte-parole de la Gauche unitaire, organisation membre du Front de gauche. Il me faut ici revenir sur ce qui préoccupe un très grand nombre de militantes et de militants qui, de l’université d’été du Parti communiste (c’était à la fin du mois d’août) à la Fête de l’Humanité ou en marge des meetings sur les retraites auxquels je participe en ce moment (j’étais, tout naturellement, à celui de Toulouse le 11 octobre et à celui de Nancy ce mercredi 16), s’en ouvrent à moi. Je veux parler de la passe difficile que traverse le Front de gauche.

 

Les échanges acides, par colonnes de presse interposées, entre responsables communistes et « pégistes » ont incontestablement pollué notre rentrée. Au point que Politis, fidèle à son habitude d’œuvrer à des discussions saines entre celles et ceux qui ont à cœur d’agir pour une gauche à la hauteur des attentes citoyennes, ait récemment évoqué ce climat par ce titre de « une » : « Pourquoi ça coince. » Depuis, les tensions entre composantes de notre convergence ne se sont malheureusement pas apaisées. Loin de là.

 

Récemment, Jean-Luc Mélenchon écrivait, par exemple, sur son blog, à propos des choix d’alliances différents qui pourraient se faire jour, ici et là, pour les prochaines élections municipales, que « si une partie de l’une des composantes préfère l’alliance avec les socialistes », ce sera « dans les faits un Front d’un type nouveau (qui) sera présent, certains communistes l’auront quitté, pas tous, loin de là, d’autres l’auront rejoints, peut-être ». Une « pique » appelant inévitablement l’autre, des médias gourmands se seront mis à disserter sur la fracture irréversible qui nous affecteraient désormais tandis que, du côté de la rue de Solferino, d’aucuns s’employaient à opposer entre elles nos composantes dans l’intention, même pas dissimulée, de parvenir à disloquer la seule construction qui, à gauche, porte l’idée de l’alternative indispensable à une austérité ravageuse.

 

Le dernier épisode en date de ces soubresauts aura été l’option retenue, par la majorité du comité fédéral du PCF, avec le soutien de Pierre Laurent et au vu des concessions obtenues dans un accord ayant fait l’objet d’une longue négociation, de faire liste commune avec le Parti socialiste à Paris. Le choix est désormais entre les mains des adhérents communistes de la capitale. Jean-Luc et d’autres responsables du PG les auront donc directement appelé à désavouer leur secrétaire national. Je ne veux ici ni m’abstraire du débat sur ces enjeux électoraux, ni prêter ma voix à une controverse en laquelle Le Monde voyait, dans son édition du 12 octobre, « un Front de gauche au bord de l’implosion ». Mais plutôt développer l’idée que c’est à un problème politique compliqué, nous renvoyant aux défis considérables de la période, que nous devons aujourd’hui nous confronter. Et non à des calculs électoraux qui pourraient sembler d’autant plus étroits qu’ils concernent les municipales de mars prochain…

 

Je m’explique. Ce scrutin réfractera, naturellement, tous les problèmes du moment. Comme toujours, dimensions locales et nationales s’y combineront. Dans une tension rendue, cette fois, d’autant plus aiguë que l’austérité impactera brutalement les communes et que la défiance croissante du pays envers les partis associés à la gestion gouvernementale s’y manifestera inévitablement avec force, au risque du basculement à droite (voire, peut-être, à l’extrême droite) d’un certain nombre de villes. Il s’agit, par conséquent, pour le Front de gauche, de conserver la lisibilité de son refus des orientations de l’exécutif, en particulier dans les grandes métropoles où les campagnes disposeront d’un fort retentissement national, tout en agissant résolument, chaque fois que possible, pour élargir le rassemblement à des sections socialistes ou écologistes disposées à construire avec lui des majorités municipales au service des populations. Dit autrement, des majorités ne se situant pas dans le prolongement de la politique du gouvernement.

 

Un exercice évidemment difficile, puisqu’il suppose une grande rigueur politique et une opiniâtreté unitaire à renouveler sans cesse. Ce qui doit nous amener, plutôt que de décréter que des conflits localisés ont une portée générale pouvant remettre en question ce que nous édifions ensemble depuis 2009, à nous féliciter d’abord que des listes initiées par le Front de gauche soient d’ores et déjà annoncées dans un très grand nombre de cités. Pour nous efforcer, ensuite, d’identifier précisément la nature du différend sur lequel nous buttons, à Paris comme dans un petit nombre d’autres villes.

 

Assumer sereinement nos désaccords

 

Si « ça coince », pour reprendre la formule de Politis, je ne cesse de plaider depuis des semaines pour que l’on n’hésite pas à en mettre les raisons sur la table, sans faux-fuyants et sans langue de bois désespérante. En sachant objecter à des commentaires journalistiques le plus souvent paresseux qu’il n’est pas anormal de voir des controverses surgir au sein d’une convergence pluraliste… Que, contrairement à une vision étroite si complaisamment exposée, tout ne se ramène pas à de pitoyables querelles d’egos ou à de sombres rivalités d’appareils pour une poignée d’élus en plus ou en moins... Qu’il est détestable de lire, ici et là, que le désir de conquérir le plus grand nombre possible d’élus (ou, tout simplement, d’assurer leur reconduction) relèverait de calculs finalement méprisables, alors que les hommes et les femmes concernés sont, sur le terrain, les acteurs de premier plan des résistances à la mise en cause des intérêts populaires...

 

Plus précisément, ce que nous avons aujourd’hui à maîtriser collectivement ne me paraît pas principalement renvoyer à des choix divergents d’alliances pour une échéance aux coordonnées compliquées, et encore moins à l’attitude complaisante d’une partie de notre coalition envers le Parti socialiste. Il suffit, pour s’en convaincre, de relever qu’au moment même où la controverse fait rage entre nous sur les municipales à Paris, les parlementaires communistes se préparent à voter contre le budget, ce qui n’est pas précisément un acte d’allégeance à l’exécutif. J’y vois plutôt la réfraction d’une question plus fondamentale de démarche politique.

 

Certains de mes camarades du Front de gauche pourraient redouter, à l’énoncé de cette affirmation, que cela ne fût source de tensions ravageuses et croissantes. Bien que cela puisse sembler paradoxal, je suis convaincu du contraire : la dynamique d’un débat politique dominé et publiquement assumé est bien moins angoissante, car il est toujours plus aisé de dépasser des blocages de ce type que de démêler l’écheveau d’options tactiques divergentes, que les configurations du terrain ont vite fait de rendre inextricables. Cela nous oblige simplement, en retour, à politiser nos discussions, à les dégager des facilités de la polémique gratuite, et à chercher en toute occasion les équilibres à même de préserver notre unité. Cette unité qui doit être protégée comme notre plus grand acquis, car elle fut (et elle reste) aux fondements de tous nos succès des quatre années écoulées, de notre percée au premier tour de l’élection présidentielle, de la place incontournable que nous occupons sur le champ de la gauche française.

 

À sa fondation par le Parti communiste, le Parti de gauche et Gauche unitaire, le Front de gauche se sera fixé un dessein ambitieux : non pas simplement, comme je l’entends parfois, dépasser électoralement le Parti socialiste, ce qui me paraît toujours un rabougrissement de notre approche de départ, mais refonder la gauche dans son ensemble sur une nouvelle ligne directrice, en modifiant son centre de gravité au détriment de l’orientation d’accompagnement du libéralisme qui la domine depuis trop longtemps. Désormais fort de neuf organisations, ce qui exige de sa part un travail de cohésion bien plus exigeant que par le passé, notre regroupement se doit de traduire cette volonté dans un contexte extraordinairement difficile.

 

Question de démarche

 

Si, en effet, au vu de la hargne de classe à l’état brut qu’expriment l’UMP et ses ténors, nous ne pouvons que nous féliciter d’avoir contribué à débarrasser la France du sarkozysme, force nous est simultanément de constater que le basculement des nouveaux gouvernants dans la mise en œuvre du « socialisme de l’offre » se traduit par une terrible dégradation des conditions d’existence du plus grand nombre de nos concitoyens. Ces choix suscitent bien sûr une grande colère, ils provoquent également une immense déception, beaucoup de découragement et une division profonde du peuple de gauche.

 

Chacun en connaît les raisons. Élue parce qu’elle avait porté l’idée du « changement maintenant », l’équipe emmenée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault se sera engagée dans un cours ayant brutalement renvoyé la société française à ce qu’elle subit douloureusement depuis tant d’années : l’accumulation d’échecs des luttes et des grandes mobilisations sociales, au prix de la dégradation continue du rapport des forces entre capital et travail ; la mise en doute qui s’ensuit, dans les consciences, de la possibilité de conduire des politiques en rupture avec la loi de la finance et des marchés ; l’offensive, que ce contexte aura favorisé, d’un néoconservatisme habile à encourager, dans les profondeurs d’un pays brutalisé par les régressions sociales et les reculs imposés à la République, ces « paniques morales » et ces « pulsions identitaires » auxquelles le chercheur Gaël Brustier aura consacré ses derniers travaux (je les ai évoqués dans une récente note) ; la droitisation régulière des débats politiques et idéologiques, facilitée par le renoncement des dirigeants socialistes aux valeurs fondamentales de la gauche, et amplifiée à mesure que le Front national voyait se renforcer son audience auprès des secteurs les plus fragilisés et désorientés des classes populaires.

 

Voilà ce qui explique sans aucun doute pourquoi, tout en représentant désormais une référence sur l’échiquier politique, le Front de gauche ne parvient pas, depuis dix-huit mois, à élargir l’influence acquise à l’occasion de la dernière présidentielle. De consultations partielles en enquêtes d’opinion, il enregistre même une stagnation certaine, laquelle traduit notre évidente difficulté à apparaître comme une solution de pouvoir crédible. Nous ne sommes donc en proie ni à la menace de dislocation qu’annoncent quelques augures intéressés, ni à une banale crise de croissance dont un peu d’agilité permettrait de sortir. Nous avons à relever le défi de la mise en œuvre, dans une configuration aux paradigmes entièrement bouleversés, de la démarche majoritaire sur laquelle fut fondée notre confluence, afin que nous puissions apparaître utile à la gauche tout entière et au peuple.

 

Si son programme, autant que l’autonomie qu’il défend contre vents et marées à l’égard de la coalition aux affaires, sont ses atouts premiers, il ne suffira pas au Front de gauche, pour arriver à ses fins, d’affirmer en toute occasion la radicalité de son opposition aux décisions de l’exécutif ou de camper sur l’idée qu’il est porteur d’une alternative globale et cohérente au social-libéralisme. Il doit impérativement faire mouvement, partir à la conquête des secteurs de la gauche qui, sans nécessairement adhérer à toutes ses propositions et sans avoir fait les mêmes choix que lui lorsque se forma l’axe gouvernemental, n’en arrivent pas moins au constat similaire que la logique austéritaire mène droit dans le mur.

 

Faire mouvement vers le reste de la gauche

 

Opérer ledit mouvement n’a rien d’utopique ou d’irréaliste. Bien au contraire ! J’ai eu l’occasion de le développer dans une note récente, la ligne Hollande-Ayrault, pour la qualifier à la serpe, se révèle clairement minoritaire au sein de la gauche. Il n’est donc qu’un chemin à emprunter pour un Front de gauche à l’esprit conquérant réaffirmé. Il consiste à porter publiquement une offre de rassemblement de la gauche allant à l’inverse de celle que prétend incarner la direction d’un Parti socialiste n’ayant plus pour dessein que de se porter en défense de la ligne gouvernementale.

 

J’ai écrit « chemin »… Il m’eût plutôt fallu parler d’une ligne de crête, tant les embûches peuvent rendre ledit « chemin » étroit. À l’occasion des débats nombreux auxquels il m’a été donné de participer sur le sujet, on m’objecte systématiquement des arguments que je ne veux pas méconnaître.

 

On me fait d’abord valoir la mutation qui affecte des sommets socialistes qui sont allés au bout de l’adhésion mortifère au modèle néolibéral qui ravage l’Europe et le monde. Cette mutation s’avère incontestable, sans être toutefois parvenue, en France du moins, à s’imposer au peuple des militants, des cadres, du plus grand nombre des élus, de ces électeurs dont tout prouve (du référendum de 2005 aux craquements que provoque aujourd’hui chacune des décisions prises au sommet de l’État, sans oublier ce que révélèrent les « primaires » de 2011) la défiance envers la globalisation capitaliste. En conséquence, dès lors qu’une majorité est gagnable dans la gauche à un changement de cap, il convient de viser le rassemblement le plus large, avec pour objectif de battre les tenants de la résignation et du renoncement.

 

On me rappelle aussi, et parfois vertement, qu’il ne faut sous aucun prétexte tomber dans le piège tendu par ces responsables socialistes qui, au nom de la menace que la droite et l’extrême droite font planer sur la France, appellent la gauche à se regrouper derrière eux… pour mieux exonérer l’action des gouvernants de ses responsabilités pourtant écrasantes. Je partage entièrement ces mises en garde. Pour autant, si des alliances sans contenu s’avèrent totalement inaptes à remobiliser un peuple dont le désarroi est à la mesure des reculs sociaux catastrophiques qu’on lui impose, l’unité à gauche demeure l’enjeu stratégique majeur pour toute force aspirant à mettre (ou à remettre, comme aujourd’hui) en mouvement le camp des travailleurs. Aucune avancée sociale, aucun changement du rapport des forces au bénéfice de ceux d’en bas ne sont jamais intervenus lorsque prédominaient la division, l’affrontement entre elles de gauches repliées et sourdes les unes aux autres. C’est la raison pour laquelle, instruit au demeurant par l’expérience calamiteuse de la formation du NPA, j’ai toujours combattu la théorie des « deux gauches », tout comme mes camarades du PCF et du PG depuis la création conjointe du Front de gauche. Je reste, en conséquence, persuadé que l’unité est indissociable du projet transformateur audacieux sans lequel elle a tôt fait de voler en éclats, mais qu’elle est simultanément la condition de la confiance que la classe travailleuse peut retrouver en ses forces.

 

C’est à ce point du dialogue que l’on m’oppose fréquemment qu’il est totalement illusoire de vouloir unir toute la gauche, tant se révèlent profondes les fractures qui la traversent. Les fractures en question ne sont pas contestables… On imagine effectivement mal des personnalités qui ne parlent plus qu’au Medef ou à la Commission européenne découvrir soudainement les vertus de la rupture avec l’ordre libéral et productiviste… À ceci près qu’il s’agit de leur contester radicalement l’hégémonie dont elles disposent encore au sein de la gauche, en faisant notre miel d’une expérience historique attestant que nul n’est jamais parvenu à devenir majoritaire dans notre camp s’il n’a pas revendiqué haut et fort sa volonté de le rassembler en ses forces vives. N’est-ce pas, après tout, ce qui aura inspiré l’actuel président de la République dans sa conquête de l’Élysée : se poser en candidat de rassemblement au moyen d’un discours jouant de toutes les ambiguïtés imaginables, et quoiqu’il n’ait rien ignoré de l’existence de deux orientations si incompatibles à gauche qu’elles interdisaient la participation du Front de gauche au nouveau gouvernement. Un an et demi après son entrée en fonction, c’est sa politique qui divise et affaiblit la gauche comme jamais. Cela nous confère l’impérieuse responsabilité d’emporter la conviction que notre réponse politique est la seule à même d’éviter à la France et au peuple le désastre qui menace.

 

On me dit enfin que notre attention devrait plutôt se porter vers un peuple de plus en plus distant de l’univers partidaire, vers les électeurs exprimant leur colère par la grève des urnes, vers les bataillons d’un mouvement social qu’il faut inlassablement appeler à l’action. J’entends bien cet argument… Sauf que, pour sortir les secteurs populaires de leur léthargie ou d’une sensation ravageuse d’impuissance, il est impératif de faire renaître un espoir, de rouvrir la perspective de victoires, fussent-elles partielles dans un premier temps. La faiblesse actuelle des mobilisations, à l’image de la bataille en cours des retraites, s’explique fondamentalement par le sentiment des salariés et des citoyens qu’ils ne disposent pas des moyens de faire basculer la situation à leur avantage. C’est ce qui nous impose de chercher à faire bouger les lignes sur le champ politique, de montrer que des succès sont possibles, de nouer des liens avec les secteurs socialistes ou écologistes qui refusent l’austérité, de faire ce faisant la démonstration pratique qu’il existe une autre majorité envisageable et que celle-ci peut, dès demain, donner naissance à un nouveau gouvernement appliquant un tout autre programme. Telle est, au final, la fonctionnalité d’un combat pour l’unité qui, s’il l’emporte, ouvrira la perspective d’un vrai changement !

 

Trois chantiers prioritaires

 

À partir de là, et bien au-delà des dissensions qui peuvent les partager à propos des élections municipales dans quelques grandes villes, les formations membres du Front de gauche doivent, me semble-t-il, travailler en trois directions complémentaires.

 

Il leur faut, en tout premier lieu, dans le même temps qu’elles contribueront aux indispensables mobilisations aux côtés des organisations syndicales, concentrer la bataille d’idées autour de quelques exigences simples, répondant à l’aspiration de millions d’hommes et de femmes, dont la conquête serait de nature à réveiller une espérance dans le monde du travail ; c’est, en ce sens, que Gauche unitaire a proposé à ses partenaires de lancer, dans les prochains jours, une grande campagne en faveur de l’annulation des hausses annoncées de TVA.

 

Loin des invectives et des postures de dénonciation génératrices d’impuissance, elles doivent dans le même mouvement jeter des passerelles en direction des secteurs de la gauche soucieux de se situer aux côtés des salariés et des classes populaires, rechercher l’alliance avec eux, prendre les initiatives de nature à modifier les équilibres fondamentaux dans le pays, œuvrer à la convergence programmatique qui paraît parfaitement possible, favoriser la constitution d’une structure de liaison permanente destinée à avancer dans cette direction.

 

Il importe également d’assurer la redynamisation militante de notre convergence. Coalition de partis de tailles inégales, le Front de gauche doit savoir dépasser son fonctionnement cartellisé et, plus précisément, nourrir son action de l’expertise de ces milliers d’acteurs sociaux, d’hommes et de femmes engagés dans le combat intellectuel ou culturel, de citoyens non encartés ou venant d’autres horizons de la gauche. Ceux-là, le plus souvent, ne souhaitent pas adhérer à l’une quelconque des composantes organisées, ils doivent pouvoir s’approprier une construction qui a été conçue pour renouveler profondément la politique. Le redéploiement des assemblées citoyennes et la relance du conseil national peuvent y aider.

 

J’en termine. Comme annoncé, je me suis à dessein tenu à l’écart des tensions de l’instant, en cherchant à apporter ma contribution à l’effort collectif que j’appelle de mes vœux : une discussion sérieuse mais pacifiée sur le fond des problèmes qui nous assaillent. Afin que notre Front de gauche puisse, au plus vite, porter au-delà de ses rangs la politique qui sortira la gauche d’un marasme extrêmement dangereux…

 

humanitefr.pngle 17 Octobre 2013

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 20:50

Invitation :
Les communistes de Villeurbanne vous invitent à la (presque) réelle inauguration de la station « Grandclément » de la ligne E de Métro,


Samedi 19 octobre 2013 à 10h30

Place Grandclément à Villeurbanne


metro_2.JPGNous présenterons le projet de ligne E que défendent les communistes, et un débat sera engagé.
Le SYTRAL, autorité organisatrice composée d'élus qui définissent la politique de transports du Grand Lyon, a prévu une nouvelle ligne forte nommée A7. Cette ligne doit relier La Doua à Ger-land par l’est lyonnais, et passe donc pour une bonne partie par les quartiers de Villeurbanne mal desservis par les TCL.
Il est essentiel pour notre ville qui compte plus de 140 000 habitants d’avoir un réseau de transport renforcé sur l’est. Un transport public de qualité est un droit fondamental et doit être accessible à tous les villeurbannais. Les transports de banlieue à banlieue sont une nécessité et les communistes se félicitent de cet intérêt pour les quartiers de Villeurbanne.
Dès maintenant, les communistes de Villeurbanne s’engagent pour aller plus loin sur cette ques-tion. Nous demandons qu’un métro soit envisagé au lieu d’une simple ligne de trolleybus du type C3 !
C’est le minimum pour une ville comme la notre !

 

 

5 bonnes raisons de construire une ligne de métro E La Doua – Gerland


1 - Un mode de transports rapide et efficace
Le métro est aujourd'hui le mode de transports urbains le plus rapide et le plus efficace pour se déplacer. Alors qu'il faut 12 minutes en tramway pour faire Charpennes-Part Dieu, il ne faut que 4 minutes en métro !
De plus, choisir le métro c'est libérer l'espace public en surface et permettre des aména-gements de voirie (voies de bus, pistes cyclables, élargissement des trottoirs, verdisse-ment des rues…) pour améliorer la circulation et renforcer la desserte de proximité.
Choisir un métro est une réalité qu'il ne faut pas nier
et à laquelle la population villeurbannaise aspire !


2 - Un coût élevé… mais vite amorti
Si le métro coute plus cher à la construction qu'une voie de bus ou d'un tramway, il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un investissement à long terme dont les retombées sociales et économiques ne sont plus à démontrer !
Au jeu de la comparaison des coûts, nous n'aurions pas de métro dans l'agglomération car plus cher qu'un tramway, mais celui-ci aurait été abandonné au profit d’un trolleybus en site propre qui lui même n'aurait pas vu le jour car plus cher qu'une ligne de bus clas-sique …
Les communistes refusent de rentrer dans ce jeu, les transports,
c’est un choix politique et d’avenir !


3 - La liaison des quartiers Est de Villeurbanne
C’est un enjeu politique majeur. A Villeurbanne, personne ne doit être laissé de côté, en matière de transports comme sur d’autres sujets. C’est pourquoi, le métro répond aussi à une exigence d’intégration des quartiers populaires à la vie de la cité.
Osons faire des choix ambitieux pour toute la population,
parce que Villeurbanne mérite un deuxième métro !


4 - Une capacité plus grande, répondant aux besoins d’une population toujours plus nombreuse
Villeurbanne ne cesse de croître (82000 en 1950, 124000 en 2000 et 145000 en 2010) grandir. Il faut s’en féliciter, mais il faut alors penser les besoins des populations de de-main. Se déplacer est un droit, le métro répond efficacement au triptyque : sécurité, rapidi-té, écologie. Il élimine les nuisances sonores, il libère la superficie, il allège les autres transports en commun comme la ligne C3. Pour aller travailler, mais aussi pour les loisirs et la vie quotidienne, permettre de relier les différents quartiers de la ville mais aussi à l’hôpital E. Herriot, est un enjeu qui ne peut se restreindre à des arguments comptables.
Le choix ne se fait donc pas uniquement sur des considérations de coût mais sur la réponse la plus pertinente aux besoins des habitants et à la façon dont en pense la ville de demain!


5 - Le métro projette la ville et toute l’agglomération dans le futur
Tirons les leçons des erreurs du passé pour ne pas les reproduire! En 2001 lorsque la ligne de tram T1 a ouvert, les communistes dénonçaient déjà le choix du tram contre le choix du prolongement du métro B jusqu’au campus de la Doua. La section du T1 entre Charpennes et la Doua s’est vue très rapidement saturée aux heures de pointes. Aujourd’hui on nous propose le doublement avec la nouvelle ligne T4. Le métro était la solution car il absorbe plus facilement l’augmentation des voyageurs, ce qui finira par arriver sur le tracé nord-sud de l’A7.

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