Section PCF de Villeurbanne
"Avec son oncle, aujourd'hui décédé, Michel Fernadez - ancien résistant dans les Brigades internationales en Espagne et durant la Seconde guerre mondiale - il fut souvent question de Nilda et de son parcours de chanteur nomade et engagé. Le souvenir de ces discussions aboutit aujourd'hui par le concert exceptionnel qu'il nous invite à partager le 24 juin à 20h, au Centre Culturel et de la Vie Associative de Villeurbanne."
Pensez a réserver vos places dès maintenant
Voici un extrait du film de Gilles PERRET, "Les Jours Heureux" à voir absolument partout où vous pouvez.
Le programme du CNR, son héritage et ses acquis expliqués, pour comprendre d'où viennent nos "privilèges", soit disant, mais qui ne sont que des droits sociaux acquis de longues luttes.
BA "Les Jours Heureux" Gilles Perret par leimal74
http://www.facebook.com/pages/Les-Jours-Heureux/481390508600645
Affaire Cahuzac et quelques autres
Il est des hommes d’Etat qui de la trahison
Ont une si haute opinion
Qu’ils se rient sans vergogne de toute condamnation
Jusqu’à même imaginer que pleurer un minable pardon
Leur vaudra de ceux qu’ils ont trahis la bénédiction.
Pedro Paez ex-ministre de l’économie de l’Equateur. HD 28/03/2013
Au rayon des conquêtes tout doit disparaître
Peu importe que soient abandonnés des êtres
Au sort de peuplades en errance
Mendiant leur maigre pitance
Sur les trottoirs des centres urbains
Aux portes des petits et grands magasins
Tout doit disparaître de ce qui libère
Toute conquête des peuples doit devenir chimère
Tout doit leur être interdit
Toute lutte populaire vouée aux gémonies
Tout doit être détricoté maille par maille
Comme paletot que l’on démaille
Un riche assureur* clama en toute impudence
Au diable le Conseil National de la Résistance
Impatient à mettre un terme
Qu’avec les siens il porte en berne
A son programme tordons le cou
Venons-en définitivement à bout
Il faudrait de toute révolution faire place nette
Se mettre à jamais dans la tête
Que les Droits de l’Homme sont démoniaque invention
Mille sept cent quatre vingt neuf sanguinaire perversion
Ainsi parlent ceux qui récusant tout devoir
Ne supportent jamais de perdre une once de pouvoir
La soif de fric n’est jamais épanchée
Elle va jusqu’à brûler les nombreux gosiers
Des assoiffés de pouvoirs**
Qui piétinent la décence usent du grimoire
Pour apparaître tels qu’ils ne sont pas
Soucieux de la vie des citoyens lambdas.
M.J. don galon avril 2013
*Denis Kessler, ancien n°2 et idéologue du MEDEF de 1994 à 1998, dans un article
du journal Challenge le 4/10/2007 : « Le modèle social français est le pur produit
du Conseil National de la Résistance…Il est grand temps de le réformer et le gouvernement s’y emploie »
** Voir affaire Cahuzac
Près de 200 personnes se sont retouvées le Vendredi 25 février au Palais du Travail. La section PCF de Villeurbanne était à l'origine de cette rencontre, de ce débat.
Une soirée réussie !
Merci à Jacques pour ce compte-rendu.
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Le Président des riches
Monique Pinçon-Charlot:
Avec Sonia Bove qui a frisé le harcèlement et cette architecture des années 30, on va essayer d'être gai. Avant d'écrire ce livre "Le Président des riches", on avait travaillé pendant vingt ans sur cette classe dominante. Nous étions face à une classe mobilisée, au sens marxiste, une classe qui cumule tous les pouvoirs en 2007. Dès qu'il est élu, le Président oublie toutes ses promesses, et ce n'est pas dans un monastère qu'il se retire, mais au Fouquet's où une mise en scène réglée va se calquer sur l'ère Thatcher. Le pouvoir des affaires et de la finance va s'approprier notre État. C'était un État redistributeur, État obtenu grâce aux luttes populaires. D'emblée, c'est le cynisme qui triomphe. On va être humilié, par une droite décomplexée. La rupture sarkoziste s'exerce dans la violence symbolique. On est passé brusquement de la lutte des classes à la guerre des classes. Et c'est eux qui la mènent. La sémantique guerrière, ce n'est pas nous qui l'avons inventée, c'est leur langage. Le 7 mai 2007 nous décidons, Michel et moi, de faire du positif du négatif. Nous établissons la liste des cadeaux qu'il fait à ses camarades de classe et on ne sera pas déçu! Avec le yacht de Vincent Bolloré. Pour nous deux ça commence bien! Nos hypothèses ont été aussitôt validées. D'où ce travail et ce livre. Et nous avons beaucoup souffert! Les mauvaises lois se prennent la nuit, tard, au Parlement. C'est profondément désenchanteur. Nos propositions émanent non d'un parti, mais de notre métier de sociologue. Les cadeaux de la loi TEPA sont plantureux. Il fallait gaver les déjà gavés, avec le bouclier fiscal. La France devenait la France des héritiers. Les droits de successions ont été supprimés. Auparavant la transmission des grosses fortunes était fiscalisée. Avec le système de donation tous les six ans ils ne paient pas d'impôt. Je dois vous dire que depuis que notre livre a paru nous n'avons pas reçu une seule lettre disant qu'on se trompait. Ces cadeaux nous coûtent des milliards d'impôts. Ajoutez à cela les distributions des légions d'honneur à Patrice de Mestre (OREAL) et à Jacques Servier (Médiator).
Rappelons que Nicolas Sarkozy était son avocat d'affaires (Servier). Mentionnons les cadeaux indirects, comme la suppression de la publicité dans le service public à la télévision pour faire plaisir à son ami Bouygues.
Michel Pinçon:
À la suite de cet inventaire nous nous sommes dits qu'il fallait inventer un chapitre, intitulé "Que faire", allusion au fameux livre de Lénine. Mais ce ne sera pas facile de changer ce système, car leur pouvoir est énorme. Notre première proposition vise à réhabiliter les classes sociales dans le discours politique. Il y a eu un abandon et un effacement de ce concept, qui contient une dimension subversive. On lui préfère les mots de réseaux, de milieu. Dans les programmes des sections économiques on a supprimé cette notion et son étude. La Bourgeoisie, nous l'avons côtoyée pendant vingt et un ans. Elle forme bien une classe sociale. Par son niveau de fortune. Par son mode de vie. Par ses ressources dans le patrimoine plus que dans le travail. Mais surtout c'est une classe pour soi. Elle est consciente de sa position dans la société et de son appartenance au même groupe.
Notre livre "Les Ghettos du Gotha" (Seuil – 2007) montre la mobilisation de cette classe très organisée sur tous les aspects de l'existence. On a pris un angle, celui de sa défense des "Beaux quartiers", avec leur espace de vie. Ainsi, les "villas Montmorency" dans le XVIème arrondissement de Paris. Pas loin d'Auteuil. C'est un lieu fermé. On ne peut pas y entrer. On s'est cassé le nez. La ville de Paris a un projet de 150 HLM dans sa proximité. Aussitôt ils ont créé un comité de défense du quartier. Ils sont conscients que leur groupe est à part. C'est un univers favorable à la reproduction. Ils cultivent cet entre-soi, que ce soit à Paris ou à St Tropez, avec des véritables villes gardiennées. Ils ont ce pouvoir sur l'espace, qui se décline dans les institutions que sont les cercles. Dans chacun de ces clubs on trouve un banquier, un industriel, un membre de l'Institut, un sénateur, un écrivain. Les conseils d'administration du CAC 40 sont un écheveau sans fin, une toile d'araignée.
Il faut lutter contre cette violence symbolique. Certes, ils sont très courtois, impeccables. Mais il n'empêche. On aurait voulu entrer dans une réunion de l'Automobile Club de France. Ils nous font comprendre qu'on doit quitter les lieux. Nous ne sommes pas comme eux. Par notre tenue, notre allure physique. C'est quelque chose qui pèse énormément. Tout se passe comme s'ils étaient les meilleurs, les plus intelligents. Il faut se libérer de ce respect spontané. Pour aller contre, on peut remettre en question ce qui semble aller de soi. Nous proposons de nationaliser le système bancaire. De supprimer la Bourse. Elle est néfaste. Elle ponctionne de la plus-value dans les entreprises. Que faire des riches ? En faire notre exemple! C'est-à-dire de revenir à cette notion de classe sociale. Dans la diversité des partis et des associations il serait bon qu'il y ait une unité. Chez eux, quand il y a un problème (exemple: le contrôle de Gucci par Arnault ou Pinaut, ils nomment un médiateur et arrivent à contrôler leurs antagonismes). C'est un monde qui se nourrit d'inégalités et d'exploitation.
Discussion
Sont-ils divisés? Entre rive droite et rive gauche à Paris? Ces différences s'atténuent. Le luxe s'est installé dans St Germain des Prés et Dior a vaincu J.P Sartre et Simone de Beauvoir. Si bien qu'on en arrive à une uniformisation des beaux quartiers.
Il s'est constitué une oligarchie politique qui fait que 1% des ouvriers sont présents au Parlement. On finit par voler la parole du peuple. Et lors des dernières élections, 69% des ouvriers n'ont pas voté. Il s'agit de dire NON à la timidité sociale. Il ne faut pas se laisser impressionner.
Il n'y a plus d'anoblissement chez nous, comme en Angleterre ou en Belgique. Mais les dominants s'inscrivent dans le temps long, dans le critère de l'excellence sociale, dans un système de dynastie familiale. Ils avancent masqués sous le masque du mérite. Ainsi Blair a remplacé Thatcher. Le successeur de Sarkozy ne doit pas être Blair! DSK a créé son réseau qui recoupe celui de Sarkozy. C'est tout le problème! Entre alternance et alternative.
La section de Villeurbanne du PCF vous invite ce vendredi 25 février 2011
de 18h30 à 20h30
au Palais du Travail de Villeurbanne (Place Lazare Goujon)
avec les chercheurs sociologues
Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon
de 16h à 18, ils dédicaceront leur livre à la Librairie « Lettres à croquer », 104 cours Emile Zola (métro République)
Les 3 candidats du Front de Gauche aux cantonales seront présents